Loutre géante
Loutre géante
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Classe
Mammifères -
Ordre
Carnivores -
Famille
Mustélidés
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1 à 1,70 m
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25-32 kg
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65 à 72 jours
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1 à 4 petits
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8 ans (15-20 ans en zoo)
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Alimentation
carnivore (poissons, crustacés, mollusques) -
Habitat
rivières, lacs, marécages -
Répartition géographique
bassin amazonien et de l’Orénoque - Cette espèce fait l'objet d'un programme d'élevage européen
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Population en milieu naturel
En diminution -
Classement sur la liste rouge de l'IUCN
Il s’agit de la plus grande des 13 espèces de loutres recensée, facilement reconnaissable à sa large tête aplatie et aux taches de couleur blanc-crème qui recouvrent sa lèvre inférieure et sa gorge. Super-prédateur des écosystèmes aquatiques sud-américains, elle est surnommée le « loup des fleuves ».
La loutre géante vit en petit groupe familial composé en moyenne de 6 à 8 individus régnant sur un territoire d’une vingtaine de km2 dont ils marquent la frontière avec leur urine, leurs excréments et l’odeur dégagée par leurs glandes anales. La famille, très unie, comprend le couple reproducteur, un ou plusieurs subadultes et les loutrons de l’année. Pesant environ 200g et mesurant une trentaine de centimètres à la naissance, ils sont élevés jusqu’à l’âge de 6 semaines dans un abri naturel situé sur les berges de la rivière et appelé « catiche ». Sevrés au bout de 9 mois, ils atteignent leur maturité sexuelle à 2 ans.
La loutre géante se nourrit essentiellement de poissons, près de 3 kg quotidiennement qu’elle consomme dans l’eau ou sur la terre ferme. Son corps fuselé, ses pattes palmées et sa puissante queue qui l’aide à se propulser sous l’eau à grande vitesse font d’elle une chasseuse sous-marine hors pair. Animal très social et joueur, elle passe beaucoup de temps à se toiletter, à jouer et à se reposer en dehors des moments consacrés à la recherche de proies pour se nourrir.
Extrêmement menacée au milieu des années 70 en raison de la chasse pour sa fourrure qui a décimé bon nombre de populations dans la majeure partie de son aire de répartition, elle a pu reconstituer une partie de ses effectifs grâce à l’interdiction du commerce de sa peau et à l’instauration de lois nationales censées la protéger partout où elle vit.
De nombreux dangers continuent toutefois de peser sur sa survie à long terme : la destruction de son habitat, la surpêche, la pollution de l’eau (due à l’orpaillage, à l’exploration de combustibles fossiles, à l’utilisation de pesticides), les maladies transmises par les animaux domestiques ou encore le tourisme mal encadré.
Et dans la nature ?
Nous participons à la sauvegarde de cette espèce en milieu naturel.