Varan à deux bandes

Varan à deux bandes

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Classe
Reptiles -
Ordre
Squamates -
Famille
Varanidés
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jusqu’à 3 m
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jusqu’à 25 kg
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6 à 7 mois
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5-25
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12 à 20 ans
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Alimentation
carnivore (rongeurs, oiseaux, œufs, reptiles, charognes…) -
Habitat
mangroves, marais, forêts -
Répartition géographique
Asie du Sud et du sud-est -
Population en milieu naturel
Inconnu -
Classement sur la liste rouge de l'IUCN
Le varan à deux bandes, également appelé varan malais, est le deuxième plus gros lézard au monde après le dragon de Komodo mais aussi le varan le plus répandu. Il fréquente des habitats variés, généralement à proximité immédiate d’une source d’eau, et peut atteindre jusqu’à 3 mètres de longueur.
Prédateur semi-aquatique diurne, il consomme toutes sortes d’animaux : oiseaux, petits mammifères, poissons, grenouilles, serpents, tortues, charognes… Il ne chasse pas à l’affût mais en courant après ses proies : les puissants muscles de ses pattes lui permettent d’atteindre des vitesses extrêmement rapides pour sa taille. Ses doigts sont armés de griffes puissantes. Les jeunes individus sont d’excellents grimpeurs, capables de se réfugier dans un arbre en cas de danger. L’espèce est aussi parfaitement à l’aise dans l’eau, qu’elle soit douce ou salée : elle peut rester immergée pendant près d’une ½ heure !
Le terrier est creusé le long des berges. Le varan à deux bandes s’y abrite la nuit et s’active à la recherche de proies aux heures les plus chaudes de la journée, les plus gros mâles parcourant parfois jusqu’à 2 km par jour. Les femelles profitent de la présence de termitières ou de troncs en décomposition pour pondre leurs œufs.
Des naissances par parthénogénèse, c’est-à-dire sans intervention d’un mâle, ont été enregistrées en captivité. Ce phénomène, courant chez les invertébrés, est beaucoup plus rare voire exceptionnel chez les vertébrés mais il semble toutefois assez répandu chez les reptiles, notamment les lézards.
Le varan à deux bandes fait malheureusement l’objet de nombreux prélèvements dans le milieu naturel pour le commerce de sa peau dans l’industrie de la mode. On estime qu’entre 2010 et 2018, la Malaisie et l’Indonésie ont exporté plus de 2,3 millions de peaux de spécimens capturés à l’état sauvage ! La flexibilité écologique de l’espèce, son taux de reproduction élevé (plusieurs pontes par an de 5 à 25 oeufs) et le fait que les prélèvements visent essentiellement les mâles explique qu’elle soit encore relativement abondante dans certaines parties de son aire de répartition. L’UICN recommande toutefois de considérer le varan à deux bandes comme une espèce prioritaire en matière de conservation dans ces zones où elle est en déclin, et de réexaminer son statut à intervalles réguliers compte tenu des niveaux de prélèvement en cours dans certains pays. L’espèce est également chassée régionalement pour sa viande et sa graisse, utilisée dans la médecine traditionnelle asiatique.