Des loutres géantes au zoo

Des loutres géantes (Pteronura brasiliensis), animaux emblématiques des zones humides d’Amérique du Sud et plus grands représentants de la famille des Mustélidés, évoluent désormais au zoo dans un enclos totalement réaménagé pour les accueillir dans les meilleures conditions.

Loutre géantes au zoo de la Palmyre
© Studio Meys

L’installation se compose d’un bâtiment où sont notamment installés les terriers destinés à la reproduction, d’un espace extérieur végétalisé et d'un immense bassin aquatique qui permet d’observer les loutres géantes lorsqu’elles virevoltent sous l’eau.

Le bassin des loutres géantes au zoo de la palmyre
© F. Perroux/Zoo de La Palmyre

Avec une taille pouvant atteindre près de 2 m, la loutre géante est la plus grande des 13 espèces de loutres recensées. Son corps fuselé, ses pattes palmées ainsi que sa puissante queue aplatie lui permettent de se propulser sous l’eau à grande vitesse. Essentiellement piscivore, elle consomme entre 3 et 4 kg de poissons chaque jour.


Elle vit en petit groupe familial dans les forêts tropicales et les zones humides d’Amérique du Sud. Les groupes sont composés d’un couple reproducteur, de sub-adultes et de jeunes. La femelle donne naissance à une portée de 1 à 4 loutrons élevés dans un terrier appelé «catiche» dont ils ne sortiront que vers l’âge de 6 semaines. Ils seront sevrés vers 9 mois et adultes à 2 ans 1/2.


Animal très social et joueur, la loutre géante passe beaucoup de temps à se toiletter, à s’ébattre et à se reposer en dehors des moments consacrés à la recherche de proies pour se nourrir.

Loutres géante au zoo de la pamyre
© F. Perroux/Zoo de La Palmyre

Longtemps chassée pour sa peau, la loutre géante a failli disparaître au début des années 70. L’arrêt du commerce des peaux et l’instauration de lois pour la protéger ont permis à certaines populations de se reconstituer. Elle reste cependant menacée par la destruction de son habitat, la surpêche qui entraîne la raréfaction de ses proies, la pollution de l’eau (due à l’orpaillage et à l’utilisation de pesticides), les maladies transmises par les animaux domestiques ou encore le tourisme mal encadré.
L’espèce est classée "en danger" sur la Liste Rouge de l’UICN.